So what?
17.1. alkaa professori Andrew Chestermanin vetämä graduseminaari, johon minulla on onni osallistua. Kieliguru tarjoaa kasvateilleen sekä yleisiä teorioita, jotka kiinnostavat tutkijaa kuin tutkijaa, että omakohtaisia neuvoja ja kirjallisuusvihjeitä. Chesterman korostaa alusta lähtien sitä, että hyvä tutkimusaihe on hyvin perusteltu. ”Hyvä gradu loppuu kysymykseen so what. Hyvä gradu osaa myös vastata siihen kysymykseen, kun taas huono gradu ei ota sitä esille”, professori toteaa. – Minun aihettani hän luonnehtii erikoiseksi, suorastaan mystiseksi.
Eräällä tunnilla kukin kuvailee vuorollaan suullisesti omaa aihettaan ja muut piirtävät siitä käsitekarttoja. Chesterman piirtää aiheestani kartan, jonka keskellä lukee ”phonaesthetics, sound symbolism”. – Säikähdän nähdessäni, että professori hahmottaa tutkimukseni punaiseksi langaksi niin kielitieteellisen kysymyksenasettelun kuin muodon ja merkityksen suhteen. En ole koulutukseltani kielitieteilijä, ja olen ajatellut pohtia onomatopoeettisuutta vain osana laajempaa kysymystä kielen roolista ihmisen luontosuhteessa.
17.2. joudun perustelemaan kirjallisesti aihettani. Perustelut tulevat osaksi gradun johdantoa, enkä ole uskaltanut tarttua tehtävään ennen sen eräpäivää. Ajatusteni kerä kutoutuu kuitenkin tekstiksi yllättävän vaivattomasti.
En 1962, Rachel Carson publie son ouvrage Silent Spring (Printemps silencieux) qui sera célèbre dans le monde entier. Il présente au lecteur un paysage inquiétant où tous les oiseaux, empoisonnés par les pesticides, se taisent. Aujourd'hui, la perte des habitats est considérée comme la menace la plus grave pour l'avenir des oiseaux. Le chant des oiseaux qui survivent ne peut pas toujours être entendu à cause du bruit du trafic. Nous n'y attachons guère d'importance, étant donné que notre culture est devenue de plus en plus visuelle.
Bien que les processus de la nature soient physiques, chimiques et biologiques, c'est à travers notre culture que nous les apercevons, apprécions et estimons. C'est pourquoi il est impossible de comprendre notre relation à la nature sans recours aux sciences humaines. Notre langage joue un rôle essentiel dans notre conception du monde. Ce qui est important dans la culture est normalement richement représenté dans sa langue, dont les héritiers ont tendance à faire attention aux mêmes choses que leurs ancêtres. De cette manière, le langage accroît l'importance culturelle des entités encodées dans le lexique.
Du point de vue écologique, les descriptions des voix des animaux présentent un intérêt particulier. Le fait que quelqu'un pousse des sons est souvent interprêté comme un signe de sa subjectivité. Au mieux, la représentation des voix animales peut créer une vraie polyphonie qui surmonte l'anthropocentrisme du langage humain.
Une grande partie des représentations linguistiques du chant des oiseaux sont des onomatopées, c'est-à-dire des mots qui rappellent, par leurs sonorités, leurs référents. Pour que de tels mots soient nés, quelqu'un a dû imiter le hibou, le coucou ou le corbeau. En quelque sorte, il s'agit ici d'un apprentissage de la langue interspécifique : à l'origine, nous sommes des enfants de la nature qui imitons les oiseaux aussi bien que nos parents. Même si nous n'imitons plus tellement les autres espèces, l'occurence des onomatopées dans la langue orale implique une présence de la nature incontestable. L'harmonie des onomatopées dans des langues différentes indique que la voix de la nature est parfois plus forte que l'arbitraire humain.
Outre l'onomatopoeia, plusieurs techniques littéraires sont utilisées pour rendre le chant des oiseaux en langage verbal. Les traditions populaires connaissent infiniment de poésies qui adaptent le rythme d'un tel ou tel oiseau chanteur comme les paroles faites sur un air. Dans les cultures plutôt littéraires, les descriptions métaphoriques du chant sont également très nuancées. Bien souvent, ces métaphores servent, en un sens, à apprivoiser la nature : le chant d'un oiseau inconnu est comparé à la voix d'un animal domestique ou bien à celle d'un instrument musical. Les métaphores témoignent aussi d'une esthétique environnementale propre à l'auteur ; à titre d'exemple, notre perception de la nature peut être enrichie par des descriptions synesthétiques du chant des oiseaux.
Les objectifs de mon travail sont liés à l'éducation environnementale : je voudrais sensibiliser mon lecteur aux voix de la nature. Les différences culturelles dans la représentation du chant offrent de nouveaux points de vue dont les oiseaux peuvent être écoutés, tandis que l'infiltration de la nature dans le langage humain devrait convaincre le lecteur du rôle fondamental de la nature dans notre évolution culturelle.
Luettuaan perustelut Chesterman tajuaa entistä paremmin, mistä tutkimuksessani on kysymys. Hänen mielestään laulun sanoituksen tulkitsemisen kääntämiseksi ei tarvitse olla pelkkä ajatusleikki – puhuvathan eräät teoreetikotkin intersemioottisesta kääntämisestä. Käännöstieteen seminaari ei siis ole ollenkaan hassumpi paikka luontosuhteen tutkijalle.
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